« Le temps scintille et le songe est savoir » dit Paul Valery dans le « Cimetière marin ».
A Hergla, que nous racontent les flots, les pierres, la terre et les hommes ? Une longue histoire que vous aimerez, je l’espère, lire ou écouter, assis dans un petit café de notre village, ou rêveur devant la mer.
Dans la nuit des temps, dit le géologue, les houles marines et les vents entourent un modeste îlot rocheux, accumulent grain à grain le sable. Inlassables, ils dessinent un tombolo, une presqu’île. L’îlot initial est rattaché au continent par une bande de terre est-ouest, et par de belles plages au nord et au sud ; il ressemble à un oiseau dont le bec plonge dans la mer dont queue et ailes entourent deux vastes sebkhas.
Sable, mer et marais, un paradis pour les escargots dont les multiples espèces font, de leur coquilles, partie du sol : Gastropodes terrestres et marins terrestres et marins, voilà de quoi attirer l’homme préhistorique dont quelques silex taillés disent la présence.
La ville est en transes ! Elle offre ce qu’elle a de plus sacré dans une ambiance de souk où se frôlent tous les fantasmes de touristes en mal d’exotisme ou tout simplement amoureux de cette région qui a vu naître Hannibal, aujourd’hui enseigne de sacro-saint pittoresque qui fait de Sousse, durant un été, la cité de l’éphémère !
Je vous propose un recueil du livre de si Ameur Baaziz ayant pour titre, « Si Soussa m’était contée » qui aborde entre autres un sujet géologique, sur la ville de Sousse cette cité trois fois millénaire. Ameur Baaziz , est né à Sousse en 1938. Après ses études supérieures de géologie à Berlin (Allemagne), il a accompli sa carrière principalement dans le secteur minier en tant que responsable de la recherche géologique dans les bassins phosphatés de Gafsa et du Kef. Il s’intéresse entre autres à l’archéologie et à l’histoire de la Tunisie.